avr 2 2017
Diabol ? Symbol ? (rayer la mention inutile)
Source : Pinterest france : Enregistré depuis entraideapn.centerblog.net
***
Je vais vous raconter deux histoires. Vous devez déterminer quelle histoire est diabolique dans le sens où elle sépare, crée la rupture, la souffrance, et fabrique aussi, de toute pièce, des victimes et des bourreaux,
et
Quelle histoire est symbolique dans le sens où elle rassemble, fait du lien, intègre, créée du sens, fabrique des gens responsables, des alliés compréhensifs et aimants.
À vous de juger :
***
Mme la Patiente :
- Docteur, je suis très malheureuse ! Mon petit ami ne pense qu’à lui. Il agit de façon sournoise, mais je vois bien qu’il ne me respecte pas, d’ailleurs, régulièrement, il me fait sentir que je ne fais jamais rien de bien !
Mme la Thérapeute 1 :
- C’est un classique, votre petit ami est un narcissique pervers manipulateur !
Mme la Patiente :
- Et c’est grave docteur ?
Mme la Thérapeute 1 :
- Très ! Si vous voulez aller mieux dans votre vie, vous n’avez pas le choix, vous devez être courageuse, vous devez lui parler et lui dire que vous avez vu clair dans son jeu. S’il veut sauver votre couple, vous devez lui demander de venir consulter, car ce n’est pas vous, mais lui qui devrait être là face à moi. Malheureusement, ce genre de personne pense qu’il est parfait, il ne se remet que très rarement en cause ! S’il ne veut pas faire cette démarche, c’est qu’il est aveugle à son fonctionnement, et là, il rejettera systématiquement la faute sur vous.
Mme la Patiente :
- Comme il le fait tout le temps, de toute façon alors !
Mme la Thérapeute 1 :
- C’est bien ce qu’il me semblait, vous savez, j’ai l’habitude. À nouveau je vous le dis, si vous voulez vous en sortir, il faut que vous le quittiez. J’ai conscience qu’il va falloir que vous rassembliez toute votre force pour lui dire. Devant votre détermination, il se peut qu’il vous promette de faire des efforts pour changer, et il vous dira certainement que pour cela, il n’a besoin de personne. Il promettra, mais ne tiendra pas ses engagements, car c’est ainsi qu’il est fait !
Mme la Patiente :
- Je ne lui laisse pas une seule chance alors ?
Mme la Thérapeute 1 :
- Si vous voulez un conseil, ne perdez pas votre temps avec ce genre d’individu, car je vais vous révéler quelque chose d’important : si vous avez été capable de vous rendre compte de ce fonctionnement déviant chez lui, c’est que vous faites partie de la nouvelle race de femmes. En effet, nous sommes de plus en plus nombreuses à ne plus pouvoir supporter ce genre de comportement tout droit sorti de l’ancien temps. C’est l’époque qui veut ça, nous sentons monter en nous une nouvelle ère, nous sommes l’avenir, nous ne nous pouvons plus nous laisser faire comme nos mères, comme certaines de nos sœurs encore de nos jours. Nous relevons la tête, nous sommes les filles des amazones, des druidesses, des guérisseuses, nous sommes des femmes fortes, qui n’acceptons plus l’hégémonie masculine ! Il va falloir qu’ils le comprennent, même si cela va être un combat de tous les instants en vérité, car la force des habitudes, certains parlent du poids des égrégores, sont très forts encore et agissent sur nous, malgré nous ! Il ne faut pas négliger ces forces, mais nous pouvons agir tout de même et nous battre pour faire valoir ce à quoi nous avons naturellement droit !
Diabol ? Symbol ? (rayer la mention inutile)
***
Autre exemple :
Mme la Patiente :
- Docteur, je suis très malheureuse ! Mon petit ami ne pense qu’à lui. Il agit de façon sournoise, mais je vois bien qu’il ne me respecte pas, d’ailleurs, régulièrement, il me fait sentir que je ne fais jamais rien de bien !
Mme la Thérapeute 2 :
- C’est un classique ! Vous êtes narcissique, perverse et manipulatrice, car tout ce que vous voyez chez l’autre, c’est vous qui en êtes porteuse, vous et vous seule. Le fait que vous veniez et décriviez si bien les relations que vous pensez entretenir avec votre petit ami, c’est que vous avez identifié parfaitement, en vous, ce qui vous fait réagir et malheureusement, ce que vous vous faites subir à vous même. En effet, personne n’a le pouvoir de vous faire sentir mal, vous seule avez ce pouvoir-là sur vous. Pour je ne sais quelle raison encore, et entre parenthèse, ce sont ces raisons-là qu’il vous faudra aller chercher en vous pour changer et faire changer les choses autour de vous, vous avez décidé ou plus exactement, à votre décharge, il a été décidé pour vous, par votre cerveau ordinateur, pour votre survie, de ne penser qu’à vous, de ne pas vous respecter et logiquement, de vous faire sentir régulièrement que vous ne faites jamais rien de bien et évidemment, de faire sentir aux autres qu’ils ne font jamais rien de bien eux non plus : la preuve, vous venez ici et vous critiquez votre petit ami ! C’est votre façon de voir votre vie, parce que c’est votre façon d’appréhender votre environnement, parce que c’est votre chemin de vie, c’est votre vibration, c’est votre illusion de réalité, et c’est vous et vous seule qui créez cette illusion de réalité.
Mme la Patiente :
- Non, mais ça ne va pas non ! Je ne suis pas du tout comme ça, moi ! Je suis hyper gentille, moi !
Mme la Thérapeute 2 :
- Si vous voulez que je vous dise ce que vous voulez entendre, alors, je vous avertis de suite, cela n’arrivera pas.
Mme la Patiente :
- Non, mais bon ! C’est rude tout de même. Et puis de quel droit me dites-vous cela, vous ne me connaissez pas !
Mme la Thérapeute 2 :
- Reconnaissez au moins que si j’avais décrit votre petit ami comme un narcissique, pervers et manipulateur, vous n’auriez pas objecté que je ne pouvais pas le savoir puisque je ne le connais pas, vous auriez été moins bouleversée, voire apaisée que quelqu’un pense comme vous, je me trompe ?
Mme la Patiente :
- Hum… Honnêtement, c’est vrai, j’aurais été d’accord avec vous !
Mme la Thérapeute 2 :
- Je le pense aussi… Voulez-vous poursuivre ?
Mme la Patiente :
- Je crois que oui. Et si je suis narcissique, perverse et manipulatrice comme vous dites, est-ce que c’est grave ?
Mme la Thérapeute 2 :
- Non, pas du tout, et c’est ça la bonne nouvelle ! Il vous suffit de vous rendre compte de ces mécanismes qui agissent en vous, malgré vous -jusqu’à aujourd’hui cependant, puisque maintenant, vous êtes au courant-, pour enfin pouvoir changer vraiment. Votre ami est dans ce sens votre maitre intérieur qui s’est manifesté à l’extérieur de vous. Si vous acceptez cette façon de voir les choses, si vous pensez sincèrement que l’histoire que je viens de vous raconter peut-être un point de vue aidant et si ce dernier vous challenge au lieu de vous enfoncer encore plus, alors, vous êtes partie pour devenir une meilleure version de vous même… si vous le décidez.
Mme la Patiente :
- Comment ?
Mme la Thérapeute 2 :
- C’est simple, vous savez que vous êtes créatrice de ce que vous percevez comme étant votre réalité. Partant de là, vous allez explorer les quatre sources de programmations qui écrivent le script de la pièce que vous jouez avec votre ami. La première concerne la survie de l’espèce et votre propre survie. Pour comprendre son influence, posez-vous, par exemple, ce genre de questions : en quoi être narcissique, perverse et manipulatrice me sauvent la vie, ou est utile à ma survie ? Puis, vous allez explorer ce que votre généalogie vous a transmis comme prérequis, en posant ce genre de questions : qui, parmi mes ancêtres, est réputé pour avoir été narcissique, pervers et manipulateur ? Un seul peut avoir ces trois caractéristiques ou bien plusieurs d’entre eux… Pourquoi est-il ou sont-ils ainsi à priori ? Qu’est-ce que cela lui a ou leur a permis de faire ? Puis, vous allez explorer votre vécu, au tout début, alors que vous n’étiez que le projet de vos parents, jusqu’à vos un an, en vous posant ce genre de questions : qu’ont vécu mes parents ? Ont-ils eu besoin ou étaient-ils dans une phase où ils ont dû particulièrement se montrer narcissiques, pervers et manipulateurs ? Enfin, vous allez regarder en face la société dans laquelle vous vivez, et vous allez vous poser ce genre de questions : avez-vous accepté comme vérité absolue, des croyances courantes issues de votre environnement, ou présentent dans votre culture, ou incontournables à notre époque, qui ont pour conséquences de juger les gens et les mettre dans des cases : qui narcissique, qui pervers, qui manipulateur ? C’est peut-être un effet de mode. Demandez-vous si cette façon de voir la vie vous convient. Réfléchissez alors à ce que vous voulez voir apparaitre à la place de ce qu’il est bien, correct, consenti par la société et l’époque dans laquelle vous vivez. Une fois que vous aurez répondu à ce genre de questions, vous allez pouvoir vous débarrasser des croyances/programmes qui ne vous conviennent plus, et ainsi pouvoir les remplacer par des croyances/programmes qui vous conviennent parfaitement, réécrire la pièce de théâtre en quelque sorte.
Mme la Patiente :
- Mais, tout de même ! Ne pensez-vous pas que mon petit ami devrait aussi se poser ce genre de questions ?
Mme la Thérapeute :
- Je ne sais pas, en revanche, ce que je sais c’est que vous êtes devant moi, c’est vous qui avez fait la démarche de prendre rendez-vous, de vous organiser en conséquence, de prendre le temps de venir, de patienter jusqu’à l’heure de l’entretien, de me parler, et après d’y mettre le prix. C’est vous qui êtes en demande, pas lui. Et je ne peux donner des indications qu’aux personnes qui en font la demande, et à personne d’autre.
Mme la Patiente :
- Oui, je comprends. Mais, ce que vous me proposez, c’est trop dur à faire ! Franchement, il n’y a pas plus simple ?
Mme la Thérapeute 2 :
- Oui, effectivement, il y a plus simple : allez voir Mme la Thérapeute 1.
…
Diabol ? Symbol ? (rayer la mention inutile)
avr 02, 2017 @ 07:14:33
Pour la deuxième histoire, c’est vraiment faire fi des souffrances de beaucoup d’hommes et de femmes qui subissent ces comportements destructeurs, jusqu’au meurtre parfois, et finir de les abaisser !
Je croyais que certaines femmes étaient plutôt prédestinées à rencontrer ces pervers narcissiques du fait d’une certaine hérédité familiale dont il est souvent question ici. Si par exemple c’est la femme elle-même qui est ainsi, pourquoi n’a-t-elle pas ce comportement avec tous les hommes ?
Le pervers narcissique, lui, reproduit le même comportement avec toute personne qu’il rencontre, mais il n’arrive pas toujours à avoir la même emprise selon la personnalité de l’autre.
De voir en l’autre ce que l’on a en soi ne me paraît vraiment pas juste. Certains subissent, et d’autres agissent. Je pense cependant qu’il ne faut pas rester une « victime », mais pour cela il faut beaucoup de force pour s’en sortir seul. Si ta pensée est vraie, des millions d’êtres humains dans le monde qui subissent la torture, par exemple, et en meurent, auraient cet esprit criminel en eux ? certes, pour certains, sans doute feraient-ils pareil si l’occasion s’en présentait, mais pour beaucoup non et non, ils préfèreraient mourir plutôt que de torturer leurs congénères et c’est ça qui fait la vraie humanité.
Pour finir, on ne peut pas ou plus aimer un pervers narcissique quand on a pris conscience de ce qu’on subit chaque jour et depuis si longtemps. Personnellement, je m’en suis sortie et je me sens LIBEREE ! Et ce qui fait qu’on s’en sort, ce n’est pas d’aller voir un thérapeute, c’est juste de prendre conscience qu’on est une victime et qu’on se comporte comme telle. Et là, en effet, il y a un travail à faire sur soi-même !
Bon dimanche
avr 02, 2017 @ 15:47:06
Bonjour Clara,
Dans un premier temps, sache que je suis vraiment désolée, je ne me suis pas bien fait comprendre… Je ne parlais pas d’un point de vue psychologique, mais j’essayais d’ouvrir la réflexion vers le champ spirituel. Encore désolée, je n’ai pas réussi mon coup, sans doute parce que je ne suis pas encore à la hauteur de la tâche : ce sont vos commentaires, à Brigitte et à toi qui m’en informent et de façon très claire ! Comme tout le monde, j’ai encore du travail sur moi à faire, j’en prends note.
En tout cas Clara, j’espère que tu ne crois pas que j’ai écrit ces histoires en pensant à ton expérience, car ce n’est pas du tout le cas. Cela vient du visionnage d’un téléfilm policier où une jeune femme expliquait la raison de sa première séparation douloureuse. Or, elle était à nouveau engagée avec le même type d’homme et se demandait, logiquement, si elle ne les attirait pas ! J’ai imaginé alors, le dialogue qu’elle aurait pu avoir avec l’hypothétique thérapeute qui l’avait aidé à s’en sortir la première fois, et j’ai imaginé aussi un autre genre de séance, avec une thérapeute quelque peu « kamikaze », qui lui aurait dit exactement le contraire de ce à quoi elle s’attendait en imaginant sa réaction. Je me suis amusée à trouver le moyen d’aller au bout de chaque point de vue : un qui veut que nos malheurs soient tous causés par les autres, l’autre qui veut que nous soyons la cause de tous nos malheurs. J’ai trouvé intéressant d’être jusqu’au-boutiste dans ces deux visions opposées, et effectivement, il se peut que la vie soit plus nuancée… Parfois, le déroulement de notre existence est entièrement de notre responsabilité, parfois non… C’est un autre point de vue (après tout, trois propositions forment le début du commencement d’un choix). Pour cette troisième voie, il semblerait tout de même qu’il faille alors trouver qui ou quoi, serait en mesure, et de façon infaillible, de définir quand s’arrête notre responsabilité sur notre vie et quand commence celle des autres ? Peut-être, peut-on citer la bonne morale qui met des limites (toutes relatives aux époques et aux lieux), la loi des hommes (qui vacille au gré de la personne qui l’interprète) ; c’est imparfait, mais au moins, cela a le mérite d’exister. Mais on n’est pas sorti de l’auberge !
En conclusion, tout comme Brigitte, le « symbol » est pour toi dans la première histoire.
Merci d’avoir joué le jeu.
Bisous et bon dimanche.
avr 02, 2017 @ 10:52:41
Bonjour.
La question que je me pose pour le cas n°2 est : si cette personne est vraiment narcissique, perverse et manipulatrice, aurait-elle vraiment l’impression que c’est son mari qui la manipule ?
Ces personnes là, sont-elle conscientes de ce qu’elles font subir à leur entourage ?
Je suis effectivement pour le cas numéro 1, cette pauvre femme s’est rendue compte de l’attitude de son mari et a eu le courage d’aller en parler… Ce n’est pas le cas pour tout le monde, certaines personnes ne réagissent même pas aux conseils de leurs amis et famille… Soit parce qu’elles ne savent pas comment faire pour vivre après (pas de travail, enfants à élever…) Et pire, pour certaines leur bourreau est le seul qui a raison car ils ont totale emprise sur elles…
C’est malheureux mais ça existe, Malheureusement…
Gros bisous Elisabeth. Bon dimanche
Brigitte
avr 02, 2017 @ 14:51:25
Coucou Brigitte ! Ravie de te lire !!
Donc, pour toi, le symbol est dans la première histoire. C’est effectivement ainsi que va la vie ! Et c’est finalement, sans doute, ainsi qu’il faut voir les choses.
Merci Brigitte pour ton commentaire.
À bientôt j’espère.
Bises
juin 25, 2017 @ 17:04:25
Bonjour Elisabeth,
Cela fait longtemps que je n’avais pas lu tes histoires.
Elles me parlent toujours autant. Surtout en ce moment, car j’ai une personne qui vient à mes accompagnements et qui se plein de son mari. Il est EGOISTE selon elle. Donc je lui est dis que c’était elle qui l’était, elle a marqué un temps d’arrêt et elle a réfléchi, en disant peut-être…
Elle avance avec quelques exercices. Elle a décidé de travailler sur elle et de comprendre et de ne surtout pas être une victime.
Merci pour ces articles et j’espère de relire un jour.
Bises
juin 26, 2017 @ 15:43:07
Salut Sandrine,
Oui, en effet ! Cette dame semble t’avoir parfaitement fait passer son message : elle a un trop « plein » de son mari et peut-être, de plein d’autres choses aussi !
Désolée, je te taquine, mais tu sais ce que l’on dit des lapsus ! Eh bien, pour ma part, je pense que les fautes de frappes, comme ici, tout comme les fautes d’orthographe, dont j’use si souvent, sont des lapsus de l’écriture : cela révèle la pensée profonde de l’auteur, c’est tout. Te connaissant, je pense que tu as capté chez cette dame, le « plein » de tout (sauf d’elle-même) dans lequel elle se trouve ! (et ça peut vibrer !? Non ??) (c’est une hypothèse évidemment, en référence aux mots, qui sont significatifs !)
En tout cas, bravo Sandrine !
Même si cette personne ne devait sans doute pas s’attendre à ce que tu lui renvoies son discours, je pense évidemment que tu as eu le bon réflexe ; tu l’accompagnes vers sa vérité. Tu n’es pas tombée dans la facilité qui consiste à accuser l’autre (ici le mari) pour diverses raisons qui, en plus, très souvent, appartiennent à chaque accompagnant ou à divers lieux communs, psychologie de base incluse, et très rarement aux accompagnés !
« C’est celui qui dit qui est ! » entend-on dans les cours de récréation : une bien belle philosophie que celle-là ! Simple, mais profonde.
Cela permet illico, de faire sortir les gens de leur statut de râleurs plaintifs pour les mener, plus ou moins facilement, suivant les freins sous forme de raisons pièges à victimes qu’ils invoquent, vers un statut de maitre d’eux-mêmes, responsables à cent pour cent de leur vie ! Même si parfois, cela aboutit tout simplement, à accepter ce qui est, mais en conscience, la tête haute ! Un long chemin initiatique, propre à chacun.
Encore une fois, Sandrine, Bravo à toi et bonne continuation.
Ladévinement.